ANRAC : La révolution du Cannabis au Maroc
Dans un revirement étonnant, le Maroc s’est engagé dans une voie révolutionnaire en légalisant la production, la transformation et la commercialisation du cannabis à des fins industrielles et pharmaceutiques. L’avènement de l’Agence nationale de règlementation des activités relatives au cannabis (ANRAC) en 2021 a catalysé cette transformation, promettant également de tirer toute une région de la précarité. Une exploration approfondie de cette entreprise novatrice révèle un potentiel immense et des défis uniques.
Au cœur du Rif : Une plongée dans l’industrie légale du Cannabis
En tant que pionnier des médias numériques, Le360 a entrepris un voyage dans les régions de Chefchaouen et de Bab Berred, nichées au cœur des montagnes du Rif, pour documenter les activités légales liées au cannabis. Depuis la culture par les agriculteurs locaux jusqu’à la transformation industrielle et la coopération des chanvres, chaque étape est minutieusement encadrée par l’ANRAC, dirigée par Mohammed El Guerrouj.
Les Cannabinoïdes : Clés de la compréhension
Comprendre la composition du cannabis est essentiel pour saisir cette révolution. Avec environ 120 molécules, les cannabinoïdes jouent un rôle central. Parmi eux, le tétrahydrocannabinol (THC), principal composant psychoactif, et le cannabidiol (CBD), réputé pour ses effets sans dépendance. La différenciation entre les deux types de cannabis, en fonction de leur taux de THC, oriente leur utilisation finale : les produits pharmaceutiques nécessitent un THC supérieur à 1%, tandis que les produits alimentaires, cosmétiques et compléments alimentaires s’appuient sur un THC inférieur à 1%, mais riches en CBD.
ANRAC : Gardien de la légalité et de la traçabilité
Fondé sur la loi-cadre 13/21, l’ANRAC assume le rôle crucial de réguler et de surveiller l’intégralité du processus, de la production à la transformation. La mission principale de l’ANRAC consiste à garantir la traçabilité à chaque étape, de la culture initiale jusqu’à la fabrication finale. Les 9 activités sous son contrôle sont soumises à des autorisations strictes, y compris le transport routier des produits dérivés du cannabis.
Conclusion
L’émergence de l’ANRAC et la légalisation du cannabis pour des usages industriels et pharmaceutiques ouvrent de vastes perspectives pour le Maroc. Au-delà de la simple commercialisation, cette initiative promet de stimuler l’économie locale, de créer des emplois et d’améliorer les conditions de vie dans une région longtemps marginalisée. Cependant, des défis persistent, notamment en matière de réglementation et de gestion des risques associés à cette industrie en plein essor. À mesure que le Maroc s’engage dans cette voie, il est crucial de maintenir un équilibre entre l’innovation et la responsabilité, afin de garantir le succès à long terme de cette entreprise audacieuse.
Ce reportage témoigne d’une transformation sans précédent, où le cannabis, autrefois stigmatisé, devient un pilier de développement économique et social. L’avenir s’annonce prometteur pour le Maroc et sa région du Rif, où les feuilles de cette plante iconique sèment désormais les graines de l’espoir et du progrès.