La consommation de CBD est de plus en plus répandue, mais peu de consommateurs sont conscients du fait qu’il est strictement interdit de prendre le volant après en avoir fait usage. Malgré la légalité du CBD en France, des décisions judiciaires récentes, notamment à Reims, montrent que cette pratique peut avoir des conséquences graves.

Le parallèle avec l’alcool

Tout comme l’alcool, la consommation de CBD avant de conduire peut entraîner des sanctions sévères. Si l’icône Sam rappelle à chacun que boire ou conduire, il faut choisir, peut-être devrions-nous introduire un acolyte, appelons-le Bob, pour symboliser les risques liés à la conduite sous l’influence du CBD.

Les sanctions légales

Contrairement à la croyance populaire, la législation sur le CBD ne fait pas de distinction entre une consommation légale du produit et la conduite. Les conséquences juridiques peuvent être lourdes, avec des peines pouvant aller jusqu’à deux ans de prison, 4 500 € d’amende et un retrait de permis. Le plaidoyer selon lequel le consommateur ne savait pas que c’était interdit n’est pas accepté par la justice.

Le seuil de détection et l’absence de minima autorisé

Alors que la commercialisation du CBD est autorisée tant que le produit contient moins de 0,3 % de THC, ce seuil, bien que minime, peut entraîner un test salivaire positif. Contrairement à l’alcool, il n’y a pas de minima autorisé pour les stupéfiants. La Cour de cassation a récemment clarifié ce point en distinguant seuil de détection et seuil d’incrimination.

Responsabilité des consommateurs et des vendeurs

La procureure générale près la cour d’appel de Reims, Dominique Laurens, souligne que la libre commercialisation du CBD ne modifie pas la législation routière. Il incombe au consommateur de savoir qu’il ne peut pas conduire sous l’emprise du CBD. Cependant, la question se pose également sur la responsabilité des vendeurs qui, dans certains cas, ne préviennent pas explicitement les clients des risques liés à la conduite après la consommation de CBD.

La nécessité d’une sensibilisation accrue

Pour vérifier si les vendeurs alertent sur cette interdiction, une expérience en tant que client dans un magasin spécialisé a été menée. Malheureusement, il a été constaté que le vendeur n’avait pas informé de l’interdiction de conduire sous l’emprise du CBD avant la vente. Cela soulève la question de la nécessité d’une sensibilisation accrue tant du côté des consommateurs que des vendeurs.

Conclusion

En conclusion, la consommation de CBD avant de conduire expose à des risques juridiques sérieux. Il est impératif que les consommateurs soient informés de ces dangers, et il revient également aux vendeurs de jouer un rôle actif dans la sensibilisation de leurs clients. La prudence avant de prendre le volant après avoir consommé du CBD est essentielle pour garantir la sécurité de tous sur la route.